« Il était question qu’on me tue… » : L’artiste Longuè Longuè cite des noms de hauts gradés de l’armée camerounaise qui ont orchestré sa torture

👉🏾Retour sur la séquence vidéo montrant l’atrocité subie par l’artiste en avril 2019

Quelques jours après la diffusion d’une séquence vidéo sur sa page Facebook qui le montrait à moitié nue en train de subir des atrocités de la part des militaires camerounais, l’artiste camerounais Longkana Agno Simon est revenu sur les faits. Invité sur le plateau télévisé de TV5 Monde ce vendredi 25 octobre 2024, Longuè Longuè a cité des noms de hauts gradés de l’armée camerounaise impliqués.

Alors que l’actuel Ministre de la défense du Cameroun Joseph Beti Assomo a diligenté une enquête pour faire lumière sur l’affaire, l’artiste Longuè Longuè, victime d’une torture le 2 avril 2019, est revenu sur les faits et cité des noms de hauts gradés de l’armée impliqués dans l’affaire qui fait grand bruit sur la toile. Selon les déclarations de la victime invitée sur le plateau de la chaîne française TV5 Monde vendredi 25 octobre 2024, le commandant de la sécurité militaire à Douala, Ben Tabala et Émile Julien Bamkoui, le patron de toute la Sécurité militaire au Cameroun sont les premières personnes impliquées.

« (…) Celui qui me filmait, c’est Ben Tabala, pendant qu’il y avait plus de 10 militaires musclés qui me tapaient avec toutes leurs forces. Il était le commandant de la sécurité militaire, maintenant il est le Colonel (de l’unité ndlr). Il était sous les ordres de Émile Julien Bamkoui, qui est le patron de toute la Sécurité militaire au Cameroun. C’est Bankoui que j’ai eu au téléphone, qui dit que j’ai demandé qu’on te libère. Et c’est Bankoui qui avait mon passeport. Il faut le dire puisqu’ils ont arraché mon passeport et un visa du Canada. Je n’ai plus jamais eu ce passeport (…), a déclaré l’auteur du célèbre titre « l’homme est mauvais » sur le plateau de TV5 Monde.

A la question de savoir pourquoi ces hommes en uniforme s’en sont pris à Longuè Longuè, l’artiste répond : « …parce que ce ne sont pas des démocrates, ce sont des dictateurs. J’ai donné mon avis après une élection. J’ai estimé que c’est Maurice Kamto qui avait gagné (l’élection présidentielle de 2018 ndlr). Et comme ces gens dont je vous ai cité les noms Ben Tabala, Émile Bamkoui et tous les autres, parce qu’on doit faire ce qu’ils veulent, (…) Moi, ma liberté de pensée ne changera jamais même s’il faut mourir ».

Retour en arrière…

Le 2 avril 2019, Longuè Longuè avait été interpellé par des hommes de l’armée camerounaise, après qu’il ait diffusé une chanson qui critiquait la « longévité » du président Camerounais Paul Biya au pouvoir depuis 42 ans. En effet, l’artiste indigné s’était révolté à cause des résultats dits « truqués » de l’élection présidentielle de 2018 qui avait donné pour vainqueur Paul Biya. Il avait affronté l’opposant Maurice Kamto qui était considéré comme étant le « vrai vainqueur » selon l’artiste Longuè Longuè. Sujet qui avait ainsi inspiré l’artiste, et bonjour ses ennuis.
Dans une séquence vidéo abondamment relayée sur la toile, Longuè Longuè, à moitié nu dans un caleçon et un sous-vêtement de couleur blanche, menotté au dos était sauvagement battu par des militaires. Séquence vidéo.👉🏾 https://t.me/latempeteinfos/2799

A suivre…

✍🏾Loth HOUSSOU

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