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Carnet noir : une ancienne gloire de la musique béninoise s’en est allée

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👉🏾Retour sur la discographie et le palmarès de cette icône qui fut également fonctionnaire internationale en France

Le Bénin vient de perdre l’une de ses ambassadrices de la musique et de la danse. Il s’agit de l’artiste musicienne Florentine Aimée Babagbéto, connue sous le sobriquet « Baflora ». Ancienne fonctionnaire internationale à Paris, l’artiste originaire d’Abomey qui fut également membre du ballet national du Bénin, a rendu l’âme dimanche 23 mars 2025.

L’artiste Florentine Aimée Babagbéto alias Baflora

Talentueuse chanteuse et  danseuse, l’artiste franco-béninoise Baflora n’est plus. Elle est décédée des suites d’une maladie, dimanche 23 mars 2025. Mère de plusieurs enfants dont six (06) filles, elle a consacré plus de 35 ans de sa vie à révéler et à promouvoir la musique et les danses traditionnelles du Bénin à travers le monde.

Ex secrétaire de direction au ministère du travail, de la solidarité et des affaires sociales à Paris de 1974 à l’an 2.000 et ex conseillère municipale à Sevran (Paris), retour sur le parcours de l’amazone qui a décidé d’anticiper sa retraite pour se consacrer à une carrière artistique pour promouvoir l’art de son pays.

Un talent précoce…

C’est depuis l’âge de huit (08) ans que Baflora consacre sa destinée à l’art. Alors qu’elle était âgée de 14 ans, Baflora intègre le ballet national du Dahomey d’alors qui obtient le prix de meilleur spectacle à Berlin Ouest. C’était en 1964. Une aventure qui lui a permis d’exporter les musiques et danses traditionnelles béninoises à travers le monde, notamment en France, aux Etats-Unis, en Martinique, en Libye, en Haïti, au Gabon, etc.

Née d’un père et d’une mère tous deux présidents de différents groupes folkloriques et mariée à un professionnel des danses folkloriques, Baflora n’a pas échappé à son destin, même si pendant plusieurs années, elle s’est consacrée à une carrière professionnelle administrative après ses études. Une carrière qu’elle finira par troquer contre sa réelle passion en demandant une retraite anticipée.

De la formation Secrétaire de direction, Baflora est allée en France en 1974 pour rejoindre son époux. Lieu où elle passera 26 années de sa vie, pour occuper les postes de secrétaire de direction au ministère du travail, de la solidarité et des affaires sociales, puis conseillère communale à Sevran (Paris).

Une carrière artistique marquée par des défis

Accroc de la musique tradi-moderne, avec une variété de rythmes dont notamment agbotchébou, salsa, think system, makossa, l’artiste Baflora chante l’amour, la paix et la solidarité. Avant son décès, elle compte dans son escarcelle quatre (4) albums. Intitulé « Le Destin », son premier album sorti en 1997 et intitulé est riche de 12 titres. Son 2è bébé musical sort en 2001 et a été baptisé « Le Défi », une œuvre riche de 9 titres. Intitulé « Sans Complexe » son 3è album riche dde 14 titres, sor en 2008. « Tout simplement », le 4è et dernier album signé Baflora est sorti en 2014. Riche de 12 titres, l’œuvre évoque la vanité. A travers ses chansons, l’artiste convie les couples à la compréhension, à la tolérance et au pardon, pour le bonheur de leurs progénitures.

Pendant qu’elle était fonctionnaire internationale, elle crée une association dénommée « Mi Wa » qui signifie en dialecte locale fon « Nous sommes là ». Devenue « Caméléon » au regard de ses nouveaux adhérents d’origines diverses, l’association a entretenu des liens de collaboration pendant 20 ans environ, avec la Mairie de Sevran, au nom de la promotion de la musique africaine et béninoise.

Après une retraite anticipée, elle créa l’Association Bénin Culture Développement (ABCD), en dehors de l’association « Caméléon » dont le siège international se trouve à Paris puis l’annexe est à Cotonou. Un projet ambitieux à caractère socio-politique qu’elle a piloté cahin-caha en France et dans son pays le Bénin.

Pour rappel, en reconnaissance à toutes ses prouesses au profit du développement de l’art et la culture béninoise, Baflora fut parrainée par le Président Emile Derlin Zinsou et a été faite « Chevalier de l’ordre national du Bénin » en 2003, par le Président feu Mathieu Kérékou. Pour le moment, le programme des obsèques de la regrettée n’est pas encore connu du public. A suivre…

✍🏾Loth HOUSSOU

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