Arrêtés deux jours après l’assassinat d’une vendeuse de boisson locale : les deux policiers suspectés passent aux aveux

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Activement recherchés depuis le mardi 13 mai 2025, les deux policiers auteurs présumés du meurtre d’une vendeuse de boisson locale à Djarkpangan, ont été épinglés dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 mai 2025. Lors de leur audition, ils ont avoué les faits et expliqué leur mobile : le vol.

Kwami Ernest Adjadja et Amadou-Mande Abdoul Charif : ainsi se déclinent les identités des deux agents qui ont été interpellés et placés en garde à vue pour le meurtre et le vol d’une vendeuse de boisson à Djarkpangan, une localité située au centre ouest du Togo, dans le département de Mô. Si les circonstances précises du drame restent encore à éclaircir, les principaux intéressés ont déjà reconnu leur implication.

D’après les premières informations recueillies par les forces de l’ordre, les deux hommes ont reconnu avoir ciblé la victime en raison de sa supposée aisance financière. Bien connue dans la localité pour ses activités commerciales, la femme gardait souvent de l’argent liquide à son domicile. C’est cette réputation qui aurait motivé les deux policiers à planifier un cambriolage… qui a dégénéré en meurtre.

Une première tentative avortée

Selon les enquêteurs, les deux hommes avaient déjà tenté de passer à l’action la veille. Mais la présence du mari de la victime les avait contraints à battre en retraite. Ils sont finalement revenus le mardi 13 mai 2025, en milieu de journée. Sur place, Abdoul Charif aurait abordé la commerçante sous un prétexte banal, en demandant le prix de quelques pilons. Alors qu’elle se retournait pour lui répondre, il l’aurait frappée violemment à la nuque avec un pilon. La victime est décédée sur le coup. Pendant ce temps, son complice fouillait les lieux à la recherche de liquidités.

Peu après l’agression, un jeune villageois est arrivé pour acheter une cigarette. Pris de panique, les deux policiers ont prétendu que la commerçante était absente, avant de prendre la fuite en direction de Lomé. Grâce à la vigilance de la population et à des témoignages clés, les deux fugitifs ont été localisés et arrêtés deux jours plus tard, le jeudi 15 mai 2025.

Une justice attendue

Le meurtre, selon leurs propres mots, n’était qu’un « moyen » d’éliminer un obstacle. Une déclaration choquante qui ne fait qu’alourdir l’atrocité des faits. Une procédure judiciaire est en cours. Les deux agents seront bientôt présentés au Procureur de la République du Togo, pour répondre de leurs actes. La population Djarkpanga, est encore sous le choc. La commerçante, mère de famille respectée, laisse derrière elle un profond vide.

✍🏾Gélias Gnonlonfoun